Réflexivité du journalisme scientifique

2 juillet 2009

À l’occasion du 6th World Conference of Science Journalism qui se terminait aujourd’hui à Londres, la revue Nature vient de mettre en ligne un dossier spécial proposant plusieurs essais sur l’histoire et l’avenir du journalisme scientifique. Je recommande particulièrement l’article de Boyce Rensberger, ancien reporter scientifique au Washington Post et New York Times et plus récemment, directeur du programme de journalisme scientifique au MIT.

Intitulé « Science journalism: Too close for comfort », son texte se penche sur les liens organiques qui ont existé entre la communauté scientifique (ou militaire) et les journalistes, avec notamment William Laurence (qui couvrit le projet Manhattan pour le New York Times tout en rédigeant des communiqués de presse pour l’armée américaine). Puis vinrent Rachel Carson avec son Silent Spring, et l’accident de la centrale de Three Mile Island, qui ouvrirent la voie au journalisme de chien de garde (« watchdog journalism »).

Rensberger conclut en s’interrogeant sur le devenir du journalisme scientifique à l’ère du numérique et après des coupes claires dans les effectifs. On notera avec intérêt que dans sa réflexion, il mobilise le travail de Bruce V. Lewenstein (professeur de communication scientifique à Cornell University et spécialiste de son histoire), en particulier son article paru dans le premier numéro de la revue Public Understanding of Science.

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